Un jour, une nuit, un ciel en 2025: du bruit, des araignées, des lumières parasites, diffractées, persistantes se dissimulent derrière « les belles images » du ciel. « Couvrez ces impuretés que nous ne saurions voir! ». Mes les astrophysiciens doivent vivre avec elles. Alors elles gâchent délibérément le beau ciel de la nuit dernière, mais sont à l’image des pitoyables cyprès de mon jardin.
Il neige des étoiles en Alsace cette nuit, celles de la galaxie irrégulière NGC 6822. Située seulement à 0.5 Mpc (1.7 millions d’année-lumière) de la Voie Lactée dont elle se rapproche, elle est si proche qu’un satellite comme Euclid peut facilement distinguer ses étoiles individuelles, pour le plus grand plaisir des archéologues galactiques (@ Euclid/NASA/ESA).
Au dessus de la station service, le ciel enfin dégagé dévoile une conjonction Lune-Saturne. Hier, si le temps avait été de la partie, nous aurions pu assister à une occultation, avec un passage de la planète derrière notre satellite. Alors que les occultations ont un interêt pour la recherche astrophysique, les conjonctions se contentent d’attirer le regard vers le ciel nocturne, et ce n’est déjà pas si mal (Saturne: HST/NASA/ESA, Lune: E. Bretons, fond du ciel: Euclid/ESA/NASA)