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Voilà une semaine qu’elle se cachait au crépuscule derrière les nuages Alsaciens. Mais ce soir, depuis un chalet Vosgien, sur les hauteurs de Ventron, elle ne s’est pas dérobée. Si mon oeil n’est pas parvenu à la distinguer; le capteur de mon XT2 ne l’a pas manquée. Un empilement de 4 images sous photoshop a fait le reste.

 

Nuit du 10 au 11 octobre 2024. La tempête solaire avait été observée; un SMS en début de soirée m’a prévenu de l’observation d’aurores depuis le ciel alsacien. Il y a quelques mois, je les avais manquées; pas cette nuit. Je grimpe auprès du belvédère du Kochersberg. Déception, ciel couvert. L’oeil voit gris. De dépit, je déclenche sans pied. Immense surprise de voir sur l’écran de l’appareil des trouées rouges entre les nuages. Je doute, vise cette fois le Sud, là où elles ne devraient pas être visibles. Elles ne le sont pas. Plus d’incertitude: il s’agit bel et bien de mes premières aurores boréales. Séquences dans une même direction pour animer mes gifs; panoramas pour développer mes formats 2:1 ou 1:1. Quelques gouttes de pluie. Je rebrousse chemin; à la maison, développe pour poster. 3 heures du matin: le ciel se dégage. Et s’y j’essayais depuis chez moi cette fois; les lumières du village et du lotissement sont sobres et éteintes. Toujours terne à l’oeil nu, sur le capteur, le ciel est en feu. Une grosse partie de la voute céleste a pris des teintes écarlates. Au dessus du garage, sur la terrasse, entre les cyprès, je shoote jusqu’à plus sommeil.

Au loin, la pollution lumineuse de la plaine alsacienne. Sur les pentes du mont Kochersberg, la Voie Lactée, à peine visible à l’oeil, se dévoile sur le détecteur de mon Fuji.