Un jour, une nuit, un ciel en 2025: au printemps 1994, sous l’effet de forces de marée, la comète Shoemaker-Levy 9 se disloquait en de multiples fragments. Le train de débris fonçait alors vers la planète Jupiter qu’elle allait percuter le 16 juillet. Un peu plus 30 ans plus tard, à la gare Brumath, un train partait pour Nancy.
Un jour, une nuit, un ciel en 2025: en ce mois de février, Terre et Univers se séparent en diptyque, l’un au dessus de l’autre. Mais cette nuit, dans le vol pour Frankfurt, sol et ciel se confondent à travers le hublot. L’atmosphère absorbe le rayonnement infrarouge. Un peu moins depuis un avion à 10 000 mètres d’altitude, encore moins sur l’orbite héliocentrique du satellite Spitzer, qui a pris cette image de la galaxie du Sombrero. En infrarouge, les poussières qui hier absorbaient la lumière sur l’image de Hubble, cette nuit chauffent et brillent d’un éclat rouge, tandis que les vieilles étoiles du bulbe galactique pâlissent dans un bleu froid et diffus.