Un jour, une nuit, un ciel: piliers de la création

Au dessus du parking de l’observatoire, les nuages du ciel strasbourgeois, éclairés par une Lune surexposée, se mêlent aux Piliers de la Création. Les yeux infrarouges du télescope James webb dévoilent ces nuages de gaz et de poussières, opaques à la lumière dite visible, celle à laquelle nos yeux sont sensibles (© NASA, ESA, CSA, STScI).

Un jour, une nuit, un ciel: feu d’artifice

Un jour, une nuit, un ciel en 2025: quand, via un objectif fermé à F/16 et photoshop, les gouttes de l’averse sur le pare-brise de ma voiture rencontrent les lampadaires de la rue, les arbres encore parés de leur décoration de Noël, et les étoiles d’un l’amas globulaire imagé par Euclid éclate le feu d’artifice de cette nuit. NGC 6397, situé dans la proche banlieue de notre Voie Lactée, contient environ 400 000 étoiles, toutes très âgées. On ignore encore dans les détails comment, où et quand se sont formés les amas globulaires, mais ils apportent des renseignements précieux sur les galaxies qui les hébergent (© ESA/Euclid/NASA, J.-C Cuillandre, G. Anselmi)

Un jour, une nuit, un ciel: centre équestre et Tête de Cheval

Un jour, une nuit, un ciel en 2025: la nuit tombe sur Truchtersheim au dessus du centre équestre. La neige a presque entièrement fondu en à peine quelques heures. Apparait au firmament la nébuleuse de la Tête de Cheval, immortalisée par Euclid. Nuage de gaz moléculaire et poussières, parmi les nuages qui obscurcissent une nouvelle fois le ciel alsacien. Future pouponnière d’étoiles (© ESA/Euclid/NASA/Cuillandre/Anselmi).

Un jour, une nuit, un ciel: neige, étoiles

Il neige des étoiles en Alsace cette nuit, celles de la galaxie irrégulière NGC 6822. Située seulement à 0.5 Mpc (1.7 millions d’année-lumière) de la Voie Lactée dont elle se rapproche, elle est si proche qu’un satellite comme Euclid peut facilement distinguer ses étoiles individuelles, pour le plus grand plaisir des archéologues galactiques (@ Euclid/NASA/ESA).

Un jour, une nuit, un ciel: conjonction

Au dessus de la station service, le ciel enfin dégagé dévoile une conjonction Lune-Saturne. Hier, si le temps avait été de la partie, nous aurions pu assister à une occultation, avec un passage de la planète derrière notre satellite. Alors que les occultations ont un interêt pour la recherche astrophysique, les conjonctions se contentent d’attirer le regard vers le ciel nocturne, et ce n’est déjà pas si mal (Saturne: HST/NASA/ESA, Lune: E. Bretons, fond du ciel: Euclid/ESA/NASA)

Un jour, une nuit, un ciel en 2025

Un ciel partiellement voilé, dont j’espérais une aurore suite à une tempête annoncée, dévoile deux galaxies spirales en cours de collision, tournant l’une autour de l’autre. Un bras qui s’étend témoigne des forces de marée en jeu dans cette danse galactique (© Euclid/ESA/Duc).
Un jour en 2025 interroge le ciel, celui auquel nous avons accès chaque jour, depuis notre lieu de résidence, travail ou de voyage, et celui magnifié par les observatoires qui, au delà du ciel, orbitent autour de la Terre ou d’un point de Lagrange. L’un nourrit ma passion de photographe amateur; l’autre alimente au quotidien mon travail d’astrophysicien. L’un requiert juste trépied et cadrage adapté mais doit composer avec la pollution lumineuse et la météo; l’autre s’affranchit à grand coût de la lumière ambiante et des nuages, mais doit accepter les faibles signaux sur bruit et la pixelisation de lumières émanant de lointaines galaxies. Le tout est assemblé dans une image composite ou un diptyque, formant ainsi la photo du jour ou plutôt de la nuit.