Un jour, une nuit, un ciel: parasites

Un jour, une nuit, un ciel en 2025: du bruit, des araignées, des lumières parasites, diffractées, persistantes se dissimulent derrière « les belles images » du ciel. « Couvrez ces impuretés que nous ne saurions voir! ». Mes les astrophysiciens doivent vivre avec elles. Alors elles gâchent délibérément le beau ciel de la nuit dernière, mais sont à l’image des pitoyables cyprès de mon jardin.

Un jour, une nuit, un ciel: entrelacement

Un jour, une nuit, un ciel en 2025: il y a dix ans, le satellite Planck exploitait la polarisation de la lumière des cirrus Galactiques pour cartographier le champ magnétique de notre Voie Lactée. Cette nuit, les lignes de champs s’entrelacent tels le branchage des arbres le long de la D31 entre Pfettisheim et Pflugriesheim (© Planck/ESA)

Un jour, une nuit, un ciel: impudique trouée

Un jour, une nuit, un ciel en 2025: une trouée dans les nuages du ciel d’Achenheim dévoile deux galaxies, surprises par Euclid dans les phases ultimes de leur union. Un peu plus haut, la Lune se fait discrète face à ce spectacle impudique, mais qui depuis bientôt trente ans me fascine au quotidien (©Euclid/ESA/NASA)

Un jour, une nuit, un ciel: amas sur ciel brun

Un jour, une nuit, un ciel en 2025: entre les deux cyprès, sur un ciel teinté en brun par la pollution lumineuse ambiante, perce, au dessus d’une étoile brillante, l’amas Abell 2390, rassemblement de milliers galaxies, mais pas que. Le gaz intra-amas, qui pèse bien plus que l’ensemble des étoiles de l’amas, rayonne dans le domaine des hautes énergies, mais pas sur cette image visible. La matière noire, la composante la plus massive de l’amas, crée des lentilles gravitationnelles visibles, avec de bonnes lunnettes, à la gauche du plus grand arbre (©Euclid,ESA,NASA/Cuillandre/Anselmi)

Un jour, une nuit, un ciel: piliers de la création

Au dessus du parking de l’observatoire, les nuages du ciel strasbourgeois, éclairés par une Lune surexposée, se mêlent aux Piliers de la Création. Les yeux infrarouges du télescope James webb dévoilent ces nuages de gaz et de poussières, opaques à la lumière dite visible, celle à laquelle nos yeux sont sensibles (© NASA, ESA, CSA, STScI).

Un jour, une nuit, un ciel: feu d’artifice

Un jour, une nuit, un ciel en 2025: quand, via un objectif fermé à F/16 et photoshop, les gouttes de l’averse sur le pare-brise de ma voiture rencontrent les lampadaires de la rue, les arbres encore parés de leur décoration de Noël, et les étoiles d’un l’amas globulaire imagé par Euclid éclate le feu d’artifice de cette nuit. NGC 6397, situé dans la proche banlieue de notre Voie Lactée, contient environ 400 000 étoiles, toutes très âgées. On ignore encore dans les détails comment, où et quand se sont formés les amas globulaires, mais ils apportent des renseignements précieux sur les galaxies qui les hébergent (© ESA/Euclid/NASA, J.-C Cuillandre, G. Anselmi)

Un jour, une nuit, un ciel: centre équestre et Tête de Cheval

Un jour, une nuit, un ciel en 2025: la nuit tombe sur Truchtersheim au dessus du centre équestre. La neige a presque entièrement fondu en à peine quelques heures. Apparait au firmament la nébuleuse de la Tête de Cheval, immortalisée par Euclid. Nuage de gaz moléculaire et poussières, parmi les nuages qui obscurcissent une nouvelle fois le ciel alsacien. Future pouponnière d’étoiles (© ESA/Euclid/NASA/Cuillandre/Anselmi).

Un jour, une nuit, un ciel: neige, étoiles

Il neige des étoiles en Alsace cette nuit, celles de la galaxie irrégulière NGC 6822. Située seulement à 0.5 Mpc (1.7 millions d’année-lumière) de la Voie Lactée dont elle se rapproche, elle est si proche qu’un satellite comme Euclid peut facilement distinguer ses étoiles individuelles, pour le plus grand plaisir des archéologues galactiques (@ Euclid/NASA/ESA).