Quatrième année pour ma série "un jour en". 2009 rend hommage chaque mois à un grand photographe.
Janvier honore Richard Avedon, dont les portraits sous fond blanc sont célèbres. Merci à tous mes modèles qui ont bien voulu se prêter au jeu.
Février
salue Nan Goldin, consacrée pour ces photos intimistes. Nous nous sommes prêtés au jeu et livrons quelques photos intimes pour public averti.
Mars
célèbre Raymond Depardon, photo-reporter, cinéaste et écrivain de l’Afrique, des routes et de l’errance. De la Corse à la Malaisie, mars a été aussi pour moi synonyme de voyages, faute de vraies vacances. Ecole des marées à Cargèse, où je donnais un cours sur les collisions galactiques, accompagné de mes femmes. Sans elles, pour une mission express à Kuala Lumpur (= les tours Petronas).
Avril
consacre Martin Parr, artiste britannique qui par ses photos aux couleurs souvent criardes dénonce notre société de consommation et la mondialisation. De Kuala Lumpur à Grenade, en passant par Paris, les mêmes groupes de touriste, bouteilles de coca et clichés ringards. Je n’y ai pas échappé.
Mai
rend mémoire à Edward Weston, photographe américain, fondateurs de plusieurs courants artistiques. Ces images de fruits et légumes aux formes surréalistes, de même que ces nues solarisées sont passées à la postérité. Faute de modèles, j’ai solarisé les fleurs et escargots de notre chemin de Chaville, les pieds de Carole, les berges du Rhin et les forêts de Chevreuse et du Bugey.
Juin vénère Sarah Moon, photographe française de mode, ex-mannequin. Des couleurs blafardes, des noirs blancs dégradés, tachés, des flous récurrents rendent ses photos immédiatement identifiables. A force de réglages de photoshop, de virages vers le bleu et d’ajouts de bruits gaussiens, j’ai tant bien que mal essayé de me rapprocher de son style. Ludivine et ses copines en ont été les principales victimes ce mois.
Juillet
encense Mona Kuhn, photographe vivant aux Etats-Unis que j’ai découverte lors d’un salon Paris Photo. J’ai aimé ses contrastes net-flou, ses nus colorés et en noir et blanc, ses formats carré, et ai tant bien que mal essayé de l’imiter. Les photos de Mathilde sortant de la piscine sont de Carole; je les aime bien.
Août
plagie Massimo Vitali, photographe contemporain italien, renommé entre autres pour ces photos de plage prises depuis un podium élevé. Echo à nos vacances estivales, entre autres (et beaucoup d’autres) sur la côte (plage de Piémanson), sur les berges des lacs Laffrey et Chambon (dans l’Oisans puis en Auvergne), ou auprès d’une piscine gonflable à Hara Cora. Scènes de foules: baigneurs avachis ou randonneurs accablés par la chaleur. Traduite par des images volontairement sur-exposées et saturées.
Septembre
aurait dû être consacré à Henri Cartier-Bresson, photographe de l’instant décisif. Mais comment ne pas évoquer ici la mémoire de Willy Ronis qui vient de nous quitter à l’âge de 99 ans? J’ai découvert la gréviste des usines Citroen à l’Isle sur Sorgue en 2005, puis la nue de Gordes à l’occasion de la grande rétrospective qui lui été consacrée à Paris quelques mois plus tard (cf photo ci-dessus). Photographe “humaniste”, il aurait pu illustrer la rentrée des classe, celle de Lulu en moyenne section ... qui deux semaines plus tard faisait l’école buissonière avec son papa et sa soeur partis en Provence.
Octobre
distingue Françoise Huguier, et à travers elle à tous les photographes de mode, à commencer par Irving Penn, décédé ce mois ci (encore un immense nom de la photo qui disparaît). Nous avions découvert Françoise Huguier à Arles où elle exposait Kommounalki consacré aux appartements communautaires de Saint Petersbourg. Je l’ai (re)vu au Salon de la photo, invitée de marque. Des kiloparsecs nous séparent du monde de la mode. Mais au salon, les mannequins étaient à distance d’objectif; les filles piétinaient lors de la nuit blanche (clin de pied à Guy Bourdin); et Ludivine était si fière. Alors j’ai déclenché.
Novembre
magnifie Ansel Adams (1902-1984), photographe des paysages américains, en particulier des parcs californiens. Novembre m’a mené encore plus à l’Ouest. Nieme voyage à Hawaii. J’ai récupéré de mon jetlag dans le parc des volcans de Big Island où ont été prises la plupart des photos de ce mois. Les autres, plus automnales, sont chavilloises ou saclaysiennes.
Décembre
évoque l’école hollandaise du portrait. Parmi ses maîtres, Désirée Dolron, Rineke Dijkstra ou Hellen van Meene. L’influence de la peinture flamande est manifeste dans ces portraits de jeunes enfants. Les nôtres grandissent: bientôt 5 et 2 ans 1/2. En princesse à Chaville ou en doudoune dans la neige. En pleurs ou aux anges. Ludivine, Mathilde mais aussi Chloée, Alizée, Owen et Capucine.